Les bénéfices liés à la récupération d’eau de pluie ne sont plus à démontrer. Outre l’aspect écologique d’utiliser une ressource naturelle « tombée du ciel », cela permet de réduire considérablement les coûts liés à l’exploitation du réseau d’eau courante. En effet, dans la plupart des cas, le chemin entre le point de collecte et d’utilisation est beaucoup plus simple et court. Nous allons dresser ici une liste non exhaustive des différentes solutions qui existent avec leurs avantages & leurs inconvénients car le choix de son système de récupération d’eau de pluie est un projet à mûrement réfléchir et à projeter sur le long terme… ! Pour commencer votre réflexion, posez-vous ces quelques questions :
- Quel volume voulez-vous stocker ?
- Quelle surface de toiture allez-vous utiliser ?
- Où pouvez-vous implanter une citerne d’eau ?
- Comment souhaitez-vous utiliser l’eau récupérée ?
Définir le volume à stocker
Pour déterminer le bon volume de votre récupérateur d’eau de pluie, vous pouvez tenir compte des usages que vous aurez de votre système et tenter d’établir une consommation moyenne :
- Entretien des espaces verts, la consommation peut beaucoup varier selon la région, la période de l’année, les sécheresses, les types de sol et de plantation … une bonne moyenne pourrait se situer entre 15 et 20 L par m²/an…
- Nettoyage de véhicules ou d’équipements, là aussi la consommation peut beaucoup varier en fonction de la taille du véhicule et de la superficie des surfaces, à titre informatif on peut rapidement consommer environ 200 L pour nettoyer un petit véhicule utilitaire… !!
Surface de toiture collectée
Pluviométrie
Selon les régions, la capacité de récupération des eaux de pluie varie. Il faut tenir compte des précipitations moyennes de votre commune pour définir votre projet. Vous pouvez récupérer de 600 litres/m2 de toiture pour la région la plus sèche à 1000 litres pour la région la plus humide !! Des cartes pluviométriques existent sur des sites spécialisés, n’hésitez pas à prendre en compte les précipitations sur les cinq années écoulées pour affiner votre calcul.
Mais, attention, si vous utilisez votre récupérateur exclusivement pour l’arrosage des plantations, vos besoins en eau seront concentrés sur les plus beaux mois de l’année. Par conséquent, une forte pluviométrie hivernale ne vous sera pas d’une grande aide ! Dans ce cas, il est primordial de tenir compte des pluies printanières, voire estivales, pour dimensionner correctement votre projet.
Le système de récupération d’eau de pluie enterré
La cuve/citerne enterrée est plus complexe à installer. Elle nécessite un terrassement et des conditions spécifiques de configuration de votre terrain. Tous les terrains ne se prêtent pas à un terrassement. Il doit, en plus, respecter plusieurs contraintes :
- À proximité des gouttières des bâtiments
- À côté de l’endroit où vous avez prévu votre point d’alimentation
- Idéalement hors du passage des véhicules
- Endroit accessible pour son entretien
- Zone de passage pour les engins de chantier lors de l’installation
Un modèle enterré est généralement aussi plus coûteux à l’achat. Il va nécessiter en plus l’intervention d’un professionnel pour son installation. Une fouille devra être réalisée. De plus, son entretien est plus complexe…
En résumé les cuves enterrées sont à privilégier pour les besoins les plus importants. Le budget à prévoir est bien plus important et sera par conséquent bien plus long (et difficile) à rentabiliser.
La citerne souple
Le système de récupération d’eau de pluie souple est une solution qui a tendance à se développer depuis quelques années. La citerne souple s’installe à l’extérieur et est directement posé sur le sol.
La cuve posée au sol
Comme l’exemple du Murdeau, ce système s’intègre parfaitement à l’existant, que ce soit en intérieur ou en extérieur et se fond complètement dans le paysage. Son principe consiste à stocker l’eau verticalement et par conséquent, la surface prise au sol est très limitée, permettant ainsi une installation dans des espaces réduits et peu accessibles !