La chenille processionnaire représente un danger pour les végétaux, les animaux et l’Homme. Comprendre sa biologie et les risques qu’elle entraine est indispensable pour une lutte alternative et efficace. Voyons tout cela en détail ensemble.
La situation géographique en 2018 : couverture nationale et remontée progressive de la processionnaire vers le Nord
La chenille processionnaire du pin est aujourd’hui présente sur la quasi-totalité du territoire Français à l’exception des zones froides et/ou d’altitude élevée qui ne sont pas favorables à sa reproduction et sa survie.
Connaissant un réchauffement climatique qui lui est favorable avec des augmentations significatives des températures dans le nord de la France, cette espèce remonte progressivement vers ces régions jusqu’alors délaissées par l’animal à la recherche de pins, cèdres ou encore chênes à effeuiller présents sur tout le territoire.
Son invasion massive du territoire constitue un sujet non négligeable de préoccupation sociétale.
Le climat, côté températures, lui est ainsi favorable sur l’ensemble du territoire français en 2018. Elle demeure cependant moins rapide que la météo avec une expansion naturelle plus lente, mais sa procession cyclique et sa reproduction de masse ne font qu’accroitre sa présence à un niveau presque national bien trop rapidement.
Quels dangers et risques sanitaires pour l’Homme et les animaux ?
Saviez-vous qu’une chenille peut pondre à elle seule jusqu’à 300 œufs, soit potentiellement 300 futures chenilles dont les poils sont toxiques ?
Ils se détachent facilement de la chenille, et un simple coup de vent favorise leur propagation et l’exposition des hommes et des animaux.
Lorsque les poils sont en contact avec l’Homme ou l’animal, cela provoque une réaction urticarienne particulièrement inconfortable par libération d’histamine (molécule provocant une réaction allergique).
Quels moyens pour lutter efficacement ?
L’utilisation d’un insecticide ne vous aidera pas, tout autant qu’un nettoyeur haute pression qui pourrait même créer davantage de dégâts par dispersion non contrôlée des poils dans l’environnement. Des solutions de qualité professionnelles existent afin de contrôler et réduire l’action des chenilles processionnaires.
La lutte se fait de façon organisée, selon différents moments de l’année, de façon à intervenir à des moments-clés du cycle de vie de la chenille processionnaire.
Automne-Hiver :
Pulvérisation de la bactérie Bacillus thuringiensis par voie aérienne ou par atomiseur. Cette intervention intervient durant les 2 premiers stades larvaires de la chenille. Cette méthode permet une attaque ciblée sur le système digestif des larves, entraînant leur mort. C’est une technique utilisée principalement pour le traitement de grandes surfaces, ou surfaces très infestées efficace, en dehors des périodes de mues des chenilles, mais malheureusement dépendante des conditions climatiques.
De septembre à janvier, la pratique de l’échenillage est très courante pour les pré-nids ou nids d’hiver. Cette méthode est réservée aux petites surfaces et aux particuliers, mais elle est à réaliser avec beaucoup de prudence puisque difficile à mener et pouvant entrainer chute, dispersion des poils urticants, urtications… De plus, si l’arbre concerné est trop grand, un nid difficile d’accès est potentiellement dangereux. Après récupération d’un nid, il et indispensable de le brûler, dos au vent, afin d’éviter la dispersion des poils. Il ne faut en aucun cas jeter les nids à la poubelle.
De novembre à Avril : la pose du collier Eco-piège
Le printemps : on anticipe la nidification des chauve-souris et l’attaque par les phéromones débute en juin.
De mars à fin juin, c’est le moment idéal pour la pose de nichoirs à chauve-souris, qui seront colonisés durant les mois d’été. Les chauve-souris se nourrissent de ce nuisible.
PRODUITS À USAGE PROFESSIONNEL – Utilisez les insecticides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez les étiquettes et la fiche de données de sécurité. Dangereux. Respectez les précautions d’emploi. L’utilisation de ces insecticides est régie par l’obtention du certificat Biocide.
L’été : on piège par les phéromones et grâce à la chaine alimentaire.
Autre solution efficace : elle consiste à installer des nichoirs à mésanges charbonnières qui seront ainsi colonisés en début d'année pour des naissances à pâques. Le nichoir s'installe tout au long de l'année.
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